La Journée Mondiale de lutte contre le SIDA/VIH a été créée en 1988 à l’initiative de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’objectif : parler de la maladie, de ses enjeux, de ses risques et rappeler l’importance de la prévention et du dépistage.
Car depuis 30 ans, la lutte continue pour éradiquer cette maladie qui continue de toucher plusieurs millions de personnes.
Si les premiers cas de personnes atteintes du VIH sont apparues au milieu du XXème siècle, la première épidémie du sida a eu lieu au début des années 1980.
Dès 1982, la maladie est nommée : SIDA (Syndrome d’immunodéficience acquise). La contamination par le sang est identifiée et 4 facteurs de risque sont nommés : Homosexuel, Heroïnoman, Haïtien, Hémophile.
En 1983, des chercheurs de l’Institut Pasteur réussissent à isoler le sida. Découverte importante dans l’histoire de la lutte contre le sida, elle ne sera pour autant récompensée qu’en 2008 par l’attribution du Prix Nobel des sciences aux Professeurs Barré-Sinoussi et Montagnier.
1983 marque le début d’une longue série de recherches, d’études et d’expérimentations pour comprendre ce syndrome et y trouver un antidote.
1.5 millions de personnes atteintes du VIH sont dénombrées en 1985. Cette même année, deux chercheuses françaises lancent le premier test de dépistage permettant de détecter le virus immunodéficience humaine.
A la fin des années 80, les premières campagnes de prévention ont lieu. S’il n’y est pas encore question de préservatifs, ces campagnes alertent sur les risques du SIDA, ses voies de contamination et sur la responsabilité de chacun face à cette maladie.
A cette même période débute la commercialisation de l’AZT. Aussi appelé Zidovudine, l’AZT est le premier médicament rétroviral utilisé pour traiter l’infection au VIH. Ce médicament permet d’inhiber les actions des enzymes du VIH et ainsi ralentir sa propagation dans l’organisme.
En 1991 est organisée la campagne « Préservatif à 1 Franc ». Cette mobilisation interpelle le grand public sur l’importance du préservatif pour se protéger lors des rapports sexuels et endiguer la propagation du VIH.
Après le lancement de l’AZT en 1987, les trithérapies apparaissent en 1996. Ces thérapies se composent généralement de trois traitements. Chaque traitement agit à son niveau contre la propagation du VIH et le développement du SIDA chez les personnes touchées.
En 1997 est mis au point le premier vaccin expérimental. Malheureusement celui-ci se révélera infructueux en 2003.
1998 marque un nouveau pas important dans la recherche puisque c’est à cette année que l’on découvre un nouveau mode de transmission du VIH : celui de la mère à l’enfant. Par voie utérine lors de la grossesse, par le sang lors de l’accouchement, ou encore lors de l’allaitement, une mère porteuse peut transmettre le virus à son enfant.
A partir des années 2009-2010, l’amélioration des conditions de traitement et des conditions de vie des malades sont au coeur des préoccupations. La 1ère combinaison à dose fixe permettant à de nombreux malades de prendre leur traitement en une seule prise est créée. De nouveaux traitements apparaissent sur le marché garantissant une meilleure tolérance et une facilité de prise.
En 2011, les résultats des essais de traitements de prévention concluent à une relative efficacité. Ces traitements ont pour vocation de réduire la charge virale des personnes porteuses du VIH pour diminuer ses risques de transmission. Leur « relative efficacité » constitue une réelle avancée et un souffle d’espoir pour les personnes atteintes.
En 2012 est lancée l’opération « Towards and HIV cure » (vers la guérison du VIH). Lancée par le professeur Barré-Sinoussi, cette opération a 2 objectifs :
2018 et 2019 auront été des années porteuses de bonnes nouvelles concernant la lutte contre le VIH et le SIDA.
Sur les 37,9 millions de personnes vivant avec le VIH à la fin de 2018, 79% ont subi un test de dépistage, 62% ont reçu un traitement et 53% ont réussi à supprimer le virus du VIH.
Début 2019, le deuxième cas de rémission du sida a été annoncé.
Par ailleurs, des expériences réalisées sur des souris « humanisées » capables de produire des lymphocytes T ont permis de découvrir un traitement pouvant supprimer le VIH. Grâce à la combinaison d’un traitement constitués d’antirétroviraux laser et de ciseaux moléculaires CRISPR-Cas9, l’ADN du VIH a disparu chez près de la moitié des souris atteintes. Ces résultats prometteurs permettent d’imaginer de nouveaux traitements contre le VIH.
La recherche continue. La mobilisation et la sensibilisation aussi.
Eveiller les consciences du grand public permettra de réduire la vitesse de propagation du VIH / SIDA tandis que que les expérimentations et les découvertes des spécialistes qui permettront de soigner et d’éradiquer ce syndrome.